Julia Perazzini
Hey, it’s cold here ! / Carte blanche à l’Arsenic
L’Arsenic, créé en 1989 à Lausanne, accueille théâtre, danse, performance, musique et installations. Sandrine Kuster en est la directrice depuis 2003.
L’actrice et performeuse Julia Perazzini interroge le rôle joué par le regard des autres dans une quête identitaire. S’inspirant du travail d’autoreprésentation pratiqué avec un désespoir touchant par la star hollywoodienne Marilyn Monroe et avec une lucidité effrayante et fascinante par la plasticienne Cindy Sherman, cette mise en scène et en abyme se décline autour de quatre thémes : multiplicité et démultiplication de l’image à l’instar des séries sérigraphiques de Warhol et des incarnations infinies de Sherman, sexualité et érotisation du corps, et enfin jeu entre le paraître et le disparaître jusqu’à son ultime finalité : la mort (qui est toujours hors-jeu). Une recherche authentique et un voyage déconcertant au pays des artifices.
« Elle me donne envie de m’exalter, et je n’ai jamais utilisé ce mot, de jouir, d’exagérer, de sourire, d’être légère, de m’habiller sexy, d’essayer une fois de me teindre en blonde, de me faire classe, de me tenir bien, de profiter de ma jeunesse; elle réveille un désir de destruction, de boire, de fumer, de m’en foutre du monde, de danser seule, de ne pas dormir la nuit, d’avoir des secrets, de faire des secrets, de me connecter à moi, à mon monde intérieur, de me dire que j’ai le droit de séduire. Elle me donne envie de louer une chambre d’hôtel et de traîner dedans, de ressentir l’ennui, la solitude, l’ivresse, de se trouver, de regarder son corps.» Julia Perazzini
En partenariat avec Mouvement