« Comment l’effort individuel peut-il contribuer à forger l’idée collective quand la structure de la société nous incite à des victoires solitaires ?… Il suffit d’être un corps féminisé et, de surcroît, racisé. Vous représentez alors à vous seule toute une génération : un discours, un coup, et c’est soudain une erreur collective. Comment faire face à cette segmentation sociale si l’art et le combat sont liés tels la matière et le moyen de la pensée ? Comment se positionner d’un côté de l’humanité et conscientiser notre responsabilité, même passive ? Je me rends compte que rejoindre un chœur est une manière de mettre son corps et sa voix au service d’un projet commun, même si cela a ses contraintes et ses limites. Un autre moyen est de prêter attention à ce que nous ne voyons pas, à ce qui n’est pas vu structurellement. Plus de questions que de réponses… » Keyna Eleison