Festival Extra Ball 2009 / soirée 3
Trois jours exceptionnels pour un festival d'arts vivants qui se déploie dans tous les espaces du CCS.
DANSE / 18h30
Compagnie Alias, Camelô
Camelô est le nom commun donné, au Brésil, aux vendeurs ambulants exerçant un commerce de rue illicite*. Si quelques-uns de ces vendeurs à la sauvette promènent des stands mobiles, les Camelôs qui ont inspiré Guilherme Botelho sont ceux qui, n’ayant que leur bras pour tout présentoir, se transforment en véritables sapins de Noël humains, aux branches surchargées desquels pendent l’intégralité de leurs stocks bon marché. Guilherme Botelho poursuit ici le travail sur l’entrave amorcé dans 0,5‰ (2005) puis Charge utile (2007), pièces courtes au cours desquelles les interprètes dansaient respectivement sous l’influence de l’alcool ou le corps entravé par du ruban adhésif.
0.5 ‰
En 2005, une nouvelle loi sur l’alcool au volant était adoptée. Nous savons tous que l’alcool atteint très rapidement le système nerveux central, centre de
décision et de coordination musculaire. L’alcool perturbe notre vision de la réalité et de nousmêmes. Nos capacités diminuent alors même que l’on se sent plus sûr, désinhibé, audacieux, libre et intéressant. Nous allons tenter de nous confronter à cette loi, et à ses simples faits dans un exercice d’improvisation très strict. L’alcool devenant l’élément perturbateur et la contrainte majeure du cadre fixé.
EXPOSITION VIVANTE / 20h
Compagnie L’Alakran, Psychophonies de l’âme
Psychophonies (de psicofonias en espagnol) se dit d’un phénomène extra-ordinaire où des voix, des sons, des musiques s’inscrivent sur la bande d’un magnétophone sans qu’ils soient perceptibles au moment de leur émission. Dans Psychophonies de l’âme, Esperanza López et Oskar Gómez Mata décident de mettre en scène les voix intérieures, parfois inconscientes, qui nous susurrent des mots d’encouragements, des ordres aberrants et des phrases toutes faites sur l’air d’une chanson déjà entendue.
MUSIQUE & FILM / 21h30
Kid Chocolat et Pascal Greco, Super 8
Kid Chocolat (le musicien) et Pascal Greco (le réalisateur) propose Super 8, un album-film concept. Alors que le premier apposait une musique et un rythme aux images du second, celui-ci adaptait son montage qui finissait par influencer à nouveau la composition musicale. Le résultat? Un film réalisé en super 8 (évidemment) qui n’a subi aucun traitement, qui dégage une atmosphère chaude, contrastée, unique. La musique faite de sons bruts où s’entremêlent voix, guitares et synthétiseurs renforcent cet univers étrange. Le spectateur se retrouve ainsi saisi par des petites vignettes autant psychédéliques que poétiques.
EXTRA BALL bénéficie du soutien de la République et canton de Genève