Lorena Dozio
Comme un saut immobile
Dans le cadre du Festival Faits d’hiver
Une quête de l’invisible, une immersion sensorielle sur la relation entre corps et texte
Pour la danseuse et chorégraphe suisse, le plateau est un laboratoire exigeant et envoûtant. Elle y interroge l’invisible dans une quête tenace, profondément construite, source d’étonnements répétés. Ici, elle utilise les mots comme médium de cette interrogation, plus précisément la voix humaine et la relation entretenue entre le corps et le texte.
Peu à peu c’est toute une partition d’états de corps qui se découvre, des paysages, des climats, des instants où le corps lui-même est le passeur d’une autre présence, invitée, presque fantomatique, révélée. Comment des expériences extrêmes comme l’apnée ou la transe font advenir cet autre jusqu’alors invisible, en réserve, caché ou fuyant ? Ce solo, dans son appel incarné, démultiplie les présences, absences comprises.