Marie-Caroline Hominal, <em>Eurêka, c’est presque le titre</em> © Ted Anatassian

Marie-Caroline Hominal

Eurêka, c’est presque le titre

Thu 14 Sep 2023 20:45
Entrée libre30'
MAC VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne

Place de la Libération
94400 Vitry-sur-Seine

Hall du musée

Dans le cadre du Festival Jerk Off 2023 +

Marie-Caroline Hominal ouvre le Festival Jerk Off avec sa performance Eurêka, c’est presque le titre au MAC VAL en partenariat avec le CCS. La soirée débute à 18:00 avec la viste de l’exposition puis s’enchaînent les performances de Garance Bonotto, Marie-Caroline Hominal et  Fanny Adler & Vincent Madame. Programme complet de la soirée +

Sur une scène faite d’une surface ronde et argentée, Marie-Caroline Hominal danse une série de numéros : John Cage et Jean Tinguely apparaissent dans un rêve, une sorcière chevauche un balai et une créature-objet prend vie. L’artiste travaille avec divers objets trouvés qui finissent par se regrouper pour former un assemblage. De la même manière, les différents numéros de la pièce s’entremêlent en une image d’ensemble, diverse mais cohérente, qui illustre un monde imaginaire tragicomique.

Dans ses oeuvres, Marie-Caroline Hominal incarne souvent des animaux ou des personnages de fiction, qu’elle reprend de traditions culturelles, de la culture pop et de dessins animés. Eurêka, c’est presque le titre (2021), conçue pour le programme de performances Museum Tinguely AHOY !, est une pièce solo qu’elle interprète elle-même. Une surface circulaire forme la scène – on pourrait aussi dire le manège – sur laquelle Hominal, tour à tour, se glisse dans différents rôles.

La pièce Eurêka, c’est presque le titre, au titre à la fois parlant et ironique, commence par le récit d’un rêve dans lequel elle joue aux échecs avec John Cage. La biographie de Jean Tinguely constitue également une source d’inspiration. Comme l’équivalente contemporaine de Niki de Saint-Phalle ou du pilote de course suisse Jo Siffert, elle propose un récit sur Cardi B et Lewis Hamilton. Outre le jeu chorégraphié avec des formes abstraites, apparaissent des représentations de personnages, une figure féminine par exemple – entre sorcière et La Catrina mexicaine –, un tigre, une créature indéfinissable aux cheveux pailletés, qui oscille entre être vivant et objet. Ce faisant, Hominal actualise les personnages de fables et de récits imaginaires au moyen de gestes et de divers mouvements qu’elle emprunte au quotidien et à la culture pop.
— Dr Sandra Beate Reimann (commissaire d’exposition au Museum Tinguely – Bâle)

éléments biographiques

Marie-Caroline Hominal vit et travaille à Genève. Elle étudie la danse à la TanzAkademie à Zurich puis à la Rambert School of Ballet and Contemporary Dance à Londres, où elle rejoint la National Youth Dance Company. Plus tard, elle danse entre autres pour le Tanztheater Basel, Irène Tassembedo, Gilles Jobin, Gisèle Vienne, La Ribot, Marco Berrettini, … Sa recherche personnelle s’amorce en 2002 autour d’un travail vidéo, puis s’oriente plus décisivement vers la chorégraphie à partir de 2008 avec Fly Girl. Dans ce solo, la danseuse oscille entre représentations de la sexualité et de la violence dans un jeu de provocations qui mine et démultiplie les identités. Dès lors, les formats de ses oeuvres sont déterminés par les circonstances ou les thématiques.
S’y décline un même univers, un monde baroque dans lequel les identités se brouillent, le tragique et le comique se confondent, tantôt sombre, excentrique ou mélancolique. Aujourd’hui sa pratique artistique inclut indistinctement la performance, la chorégraphie, le dessin, la vidéo.
En 2017, elle entame avec la série HOMINAL / XXX un questionnement autour de la notion d’auteur.rice où le protocole de collaboration établi est l’objet du travail autant que la forme. Elle a invité le metteur en scène et vidéaste Markus Öhrn pour Hominal / Öhrn (2018), la performeuse et chorégraphe Nelisiwe Xaba pour Hominal / Xaba (2019) et la dernière pièce du triptyque est une collaboration avec l’artiste visuel David Hominal, Hominal / Hominal (2023). Sugar Dance, créé en 2020, s’inscrit dans la suite des pièces chorégraphiques Ballet #1 (2014), Ballet #2 (2017), Ballet #3 (2019), Parad/isiaque (2019) et Le cirque astéroïde (2020) qui explorent l’imaginaire de la fête, la dynamique de l’entertainment et des artifices théâtraux. En 2021, le Musée Tinguely de Bâle célèbre ses 25 ans et lui commande une création qui fait la tournée de musées d’Europe : Eurêka, c’est presque le titre (solo). Marie-Caroline Hominal reçoit en 2019 le prix « Danseuse exceptionnelle » des Swiss Dance Awards.
www.mariecarolinehominal.com

Distribution

Concept, chorégraphie, scénographie, performance Marie-Caroline Hominal
Commande du Museum Tinguely, Bâle, 2021
Durée 28-30 minutes

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