Quentin Mouron
Nuit de la Littérature
À l'occasion de la première Nuit de la Littérature, organisée à l'initiative du FICEP, lectures d'extraits de "Au point d'effusion des égouts" de Quentin Mouron (2011,éditions Olivier Morattel) par François Mougenot, comédien.
" Au point d'effusion des égouts : Un premier roman qui « arrache ». En vrille étincelante, entre Los Angeles et le bout de nulle part. Quentin Mouron : un nom à retenir, illico et pour plus tard. Presto à cause du premier roman de ce lascar, Vaudois et Canadien de 22 ans, dont la « papatte» d’écrivain pur-sang et la vivacité d’esprit saisissent. Plus exactement: « la palpite », selon l’expression de Louis-Ferdinand Céline dont le jeune auteur rappelle à l’évidence la « petite musique ». À savoir le rythme de la phrase : jazzy, précise, scandée, serrée, teigneuse. Pour parler de quoi ? De la Californie mythique et réelle où il débarque seul à vingt ans, après une enfance de Robinson dans les bois canadiens, avec ses parents. De Los Angeles et de son « ciel plus grand qu’ailleurs ». Du rêve qui se vend et qu’on vous reprend. Des gens qui tricotent leur névrose et « se guettent le cœur ». Des déserts, de Las Vegas, de la frime et de la déprime, de l’amour aussi. Enfin du retour en Suisse où son entourage pépère lui demande : et maintenant ? Ceci pour la trajectoire trop résumée. Alors un livre du genre « sur la route, le retour » ? Absolument pas. On pourrait s’y tromper à la dégaine de Quentin, style rocker ou jeune premier de série télé, mais un masque peut en cacher un autre. Il l’écrit précisément ailleurs: « Je porte toujours deux masques : le premier pour les autres, le second pour moi-même »." Carnets de JLK