” LA CRUSH est un protocole de création en espace public, mouvant, festif et collectif, porté par trois collectifs d’artistes du spectacle vivant — La Grosse Plateforme, la horde dans les pavés et les OUINCH OUINCH. Ensemble, nous cherchons à inventer un vocabulaire commun, à mutualiser nos pratiques (acrobatie, danse, chant, performance) et à expérimenter de nouvelles manières de faire collectif dans l’espace public. Les trois collectifs se rejoignent avant tout dans les questionnements qu’iels entretiennent sur leur lien au public, qu’iels cherchent à rendre horizontal, joyeux, malicieux et tendre.

LA CRUSH explore les notions de tendresse, d’idiotie et de douceur comme puissances politiques et poétiques. Inspiré par le carnaval, le projet interroge les formes contemporaines de rassemblement, de fête et de résistance, dans un monde agité en quête de nouveaux liens et de nouveaux récits. L’après-carnaval est un de nos axes dramaturgiques majeurs. Nous souhaitons récolter des récits sur ce temps étrange, lorsque le monde reprend après la fête : la nostalgie, la fatigue, ce qui reste. Nous cherchons à saisir comment les corps sont modifiés, comment les relations sont renouvelées, qu’est-ce qui persiste de la métamorphose temporaire de la ville.

Du 18 au 31 janvier, quatre artistes de LA CRUSH se réuniront en Guadeloupe pour une période de recherche autour du faire collectif et de l’après carnaval. Durant cette période passée à Basse-Terre puis à Pointe-à-Pitre, Garance, Amélie, Charlie et Sim seront accompagnées par Flore Pavy pour aller rencontrer les groupes carnavalesques Voukoum et Akiyo, ainsi que des artistes et habitant.e.s de Guadeloupe. Ces rencontres se feront autour du partage de pratiques (chant, danse, acrobatie), de la mise en place de déboulés, de discussions avec les habitant.e.s autour de l’après carnaval et du travail collectif qui prépare l’événement.

En allant en Guadeloupe, nous cherchons à ouvrir nos réflexions en rencontrant des pratiques qui ne sont pas exactement les nôtres, pour confronter nos outils et nos façons de faire avec une autre manière de faire collectif. Les interrogations politiques, spirituelles, sur l’histoire coloniale et la reconstruction permanente que portent les groupes Voukoum ou Akiyo entrent en résonance avec les pistes dramaturgiques de LA CRUSH. Comment nos corps, nos rythmes, nos voix peuvent-ils s’accorder à d’autres ? Que reste-t-il après la fête ? Que devient la joie quand elle s’achève ? “ 

La Grosse Plateforme, la horde dans les pavés et les OUINCH OUINCH