Vue du Musée Précaire Albinet, 2004 ©DR

Thomas Hirschhorn

Célébration critique - 20 ans du Musée Précaire Albinet

sam 21 sept 2024 10:00-22:00
Entrée libre, sans inscription
Les Laboratoires d'Aubervilliers hors les murs

City Stade
À l’angle de la rue Albinet et de la rue Gaëtan Lamy
93300 Aubervilliers

Un événement organisé dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine 2024

Le Musée Précaire Albinet est une oeuvre dans l’espace public de Thomas Hirschhorn réalisée en 2004 à l’invitation d’Yvane Chapuis. Bâtiment de fortune construit au pied d’une barre d’immeuble dans la ville d’Aubervilliers, ce musée a présenté avec l’aide des habitant·es des oeuvres majeures de l’art occidental du XXe siècle. 20 ans plus tard, les prises de parole d’environ 20 personnes impliquées dans l’aventure (résidents de l’époque, habitant·es d’aujourd’hui, intervenant·es, travailleur·euse·s sociaux, témoins) mettront en discussion les différents niveaux de transformation que le projet a suscité. Au programme : prises de parole et scène ouverte, exposition, maquette, vidéos d’archives, catalogues en libre distribution, buvette, restauration et musique. Le tout, sous l’égide du Carré noir de Kasimir Malévitch, prêté pour l’occasion par le Centre Pompidou.

L’intention de la célébration des 20 ans du Musée Précaire Albinet est d’affirmer - par la célébration - qu’une oeuvre d’art “précaire” dans l’espace public peut créer et maintenir une mémoire collective qui dure dans le temps.

La mémoire collective du Musée Précaire Albinet s’est créée - à l’été 2004 - grâce à l’intensité, grâce aux rencontres et grâce au vécu de son expérience-même. Célébrer ces moments d’intensité 20 ans plus tard est à la fois un hommage à tous les participant·es de l’époque et aussi une réaffirmation importante: la réaffirmation qu’une oeuvre d’art ‘précaire’ dans l’espace public peut dépasser le statut d’objet, peut exister en dehors de sa matérialité, et peut créer sa propre mémoire, sa propre légende, ses propres moments de grâce et son propre mystère.

La “colonne vertébrale” de la célébration « 20 ans Musée Précaire Albinet » est constituée par les “Réflexions Critiques”. Il y aura une programmation pré-établie de 10h à 22h avec environ 20 prises de parole d’une vingtaine de minutes chacune - afin que les 20 intervenant·es invité·es partagent leur expérience du Musée Précaire Albinet vécue en 2004. Ceci dans l’idée de partager leurs réflexions : en quoi cette expérience a changé ou pas, influencé ou pas, marqué ou pas leur quotidien, leur vie, leur travail, leur destinée. Les “Réflexions Critiques” doivent répondre aux questions : en quoi cette expérience a déterminé ou pas des décisions futures ? En quoi cette expérience a compté ou pas dans leur vie ? En quoi cette expérience constitue “un capital” vécu ? En quoi le Musée Précaire Albinet a pu s’inscrire ou pas dans l’expérience du travail et du vécu professionnel ?

Ces interventions doivent être des réflexions critiques, ce ne sont pas des adresses de bienvenue ou des remerciements. Les intervenant·es sont tous·tes des acteur·ices du Musée Précaire Albinet d’il y a 20 ans. Des habitant·es ou ex-habitant·es de la Cité Albinet, des travailleur·euses sociaux, les “jeunes” du quartier qui ont aidé à la construction et au maintien, l’artiste, les producteur·ices, les témoins, les intervenant·es de l’époque etc. Ces “Réflexions Critiques” vont constituer - tout au long de la journée du 21 septembre 2024 - le “capital mémoire” du Musée Précaire Albinet.

Thomas Hirschhorn

Vue du Musée Précaire Albinet, 2004 ©DR

Vue du Musée Précaire Albinet, 2004 ©DR

éléments biographiques

Thomas Hirschhorn a créé plus de soixante-dix œuvres dans l’espace public, remettant en question l’autonomie, la paternité et la résistance d’une œuvre d’art, et affirmant le pouvoir de l’art de toucher et de transformer l’autre. « Je veux utiliser l’art comme un outil pour entrer en contact avec l’Autre – c’est une nécessité – et pour ce faire, il faut établir une relation d’égalité à l’Autre, de “Un à Un” ».

Grâce à son expérience de l’espace public, Thomas Hirschhorn a développé ses propres principes de travail, qu’il résume sous le nom de « Présence et Production » et qui consiste à assurer une présence et un travail de production artistique constant, sur place, pendant toute la durée d’un projet. « Être présent et produire signifie faire une déclaration physique, ici et maintenant. Je crois que ce n’est que par la présence – ma présence – et seulement par la production – ma production – que mon travail peut avoir un impact dans l’espace public ou sur un lieu public. »

Ces projets incluent le Musée Précaire Albinet (Aubervilliers, France, 2004), The Bijlmer Spinoza Festival (Amsterdam, 2009), Flamme Éternelle (Palais de Tokyo, Paris, 2014), What I can learn from you. What you can learn from me (Critical Workshop) (Remai Modern, Saskatoon 2018), et la Robert Walser-Sculpture (Fondation Exposition Suisse de Sculpture, Bienne, Suisse, 2019).

Thomas Hirschhorn a dédié des œuvres à des philosophes, écrivains et artistes, prenant la forme de grandes sculptures telles que des autels, kiosques, monuments, cartes et collages. Avec sa série de quatre monuments : Spinoza Monument (Amsterdam, Pays-Bas, 1999), Deleuze Monument (La Beauté, Avignon, France, 2000), Bataille Monument (Documenta 11, Kassel, Allemagne, 2002) et Gramsci Monument (Le Bronx, New York, 2013) produit par la Dia Foundation New York, Hirschhorn affirme sa volonté « d’établir une nouvelle définition du monument en provoquant des rencontres et en créant un événement ».

Thomas Hirschhorn a reçu le Preis für Junge Schweizer Kunst (1999), le Prix Marcel Duchamp (2000), le Rolandpreis für Kunst im öffentlichen Raum (2003), le Prix Joseph Beuys (2004), le Prix Kurt Schwitters (2011) et le Prix Meret Oppenheim (2018).

Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions internationales, telles que Skulptur Projekte Münster (1997), la Biennale de Venise (1999 et 2015) où il représente la Suisse en 2011, Documenta11 (2002), la 27e Biennale de São Paulo (2006), la 55e Carnegie International, Pittsburgh (2008), la Triennale au Palais de Tokyo, Paris (2012), la 9e Biennale de Shanghai (2012), Manifesta 10 à Saint-Pétersbourg (2014), Atopolis Mons (2015), la Biennale de Kochi-Muziris (2018), Steirischer Herbst, Graz (2021). D’autres lieux ont accueilli des expositions personnelles, parmi lesquels l’Art Institute of Chicago (1998), le Museum Ludwig, Cologne (1998), le Bonnefanten Museum, Maastricht (2005), l’Institute of Contemporary Art, Boston (2005), le Museum Tinguely, Bâle (2013), la South London Gallery (2015), la Kunsthal Aarhus (2017), le Museum Villa Stuck, Munich (2018), GL Strand, Copenhague (2021). Une rétrospective complète de ses œuvres «Pixel Collage» est présentée à la Fondazione MAXXI, Rome (automne 2021).

Les œuvres de l’artiste sont présentées dans des musées et des collections publiques du monde entier, parmi lesquels l’Art Institute of Chicago ; le Centro de Arte Contemporanea Inhotim, Bela Horizonte ; la Collection Jumex Mexico ; la Dia Art Foundation, New York ; le K21 Düsseldorf ; la Kunsthalle Mannheim ; le Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg ; le Musée d’Art Moderne Centre Pompidou, Paris ; le Museum of Modern Art, MoMA New York ; le Philadelphia Museum of Art ; la Pinakothek der Moderne, Munich ; le Stedelijk Museum, Amsterdam ; la Tate Modern, Londres ; le Walker Art Center, Minneapolis.

Partenaires

Un événement organisé dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine 2024

Production, Les Laboratoires d’Aubervilliers

Avec le soutien du Centre Pompidou, de Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture, du Centre culturel suisse. On tour, du Aargauer Kuratorium, du fonds de dotation agnès b, de la Fondation BeLonging, du Bureau des heures invisibles

Et de la Direction régionale des affaires culturelles Île-de-France, du département de la Seine-Saint-Denis, de la ville d’Aubervilliers

sam 21 sept 2024 10:00-22:00
Entrée libre, sans inscription