Hôpital cantonal des Grisons, à Coire © Roland Bernath, Zürich

/ Reporté / Staufer & Hasler Architekten en conversation avec Phoebe Eustance

Beau bon utile. L’Hôpital rejoint le Palais

Tue 24 Oct 2023 / Reporté
Entrée libreenv. 60'
École Camondo

266 Bd Raspail, 75014 Paris

Cycle de quatre rencontres organisées par le LéaV-Ensa Versailles, l’École Camondo Paris-MAD, le Centre culturel suisse. On Tour. Sous la direction de Claire Hoffmann, Alexis Markovics et Annalisa Viati Navone.

La conférence est reportée. La date sera communiquée prochainement. Merci pour votre compréhension.

Discussion entre Staufer & Hasler Architekten avec l’artiste et chereur.euse Phoebe Eustance également chargé.e de recherche pour l’organisation d’art et santé mentale Hospital Rooms, et Charlotte Poupon designer et chercheuse au Léav ENSA Versailles et responsable des études à L’ENSCI.

Depuis longtemps le bureau Staufer & Hasler Architekten mène une réflexion sur les spatialités alternatives du soin, dont l’Hôpital cantonal des Grisons, à Coire peut être considéré comme l’aboutissement : un vaste complexe structuré en plusieurs ailes, comprenant également une clinique pour les enfants. Pour le studio c’est l’occasion de développer des lieux du care dans une ville diffuse qui tend à renouer le rapport avec le paysage naturel, et surtout créer des perméabilités entre la cité et la machine à guérir. En appliquant la métaphore de la forêt – qui s’étend aux alentours de la ville – les architectes ont procédé par « percées » et « clairières ». Ces porosités suggèrent aux patient.e.s et aux visiteur.euses comment se déplacer aisément parmi les nombreuses fonctions qui constituent la forêt hospitalière où les salles de traitement sont souvent situées sur des parcours labyrinthiques. Evider, libérer, ordonner, créer des pauses spatiales connotées chacune de sa propre ambiance, enchainer les espaces du mouvement (les percées) et de l’agrégations (les clairières) dans une suite continue qui s’inspire de la typologie du Palazzo, sont autant de gestes perceptibles à celles.eux  qui fréquentent ces intérieurs. Comme Axel Simon l’avait remarqué en 2015 à propos du rapprochement hôpital-palais « ce n’est pas une mauvaise comparaison, si ce n’est somptuosité de matériaux coûteux, mais la fière silhouette d’un bâtiment important parce que public ».

La rencontre met en dialogue les architectes Staufer & Hasler avec l’artiste et chereur.euse Phoebe Eustance. Iel travaille sur des pratiques textuelles et audiovisuelles, mêlant les études queer, la matérialité, l’affect, la maladie et la politique dans le contexte de la psychiatrie et des espaces cliniques. Animée par Charlotte Poupon, cette rencontre vise à débattre sur le rôle de l’architecture dans les milieux « publiques » du soin, ainsi que sur le pouvoir thérapeutique de la pratique artistique, mais aussi sur l’effet humanisant et libératoire que l’art assurerait – en synergie avec l’architecture – des protocoles et savoirs médicaux tendant à reléguer les personnes à soigner dans le statut de ‘malades’, les soignant.e.s dans le rôle de technicien.nne.s, les visiteur.euse.s dans des présences perturbatrices du fonctionnement de la machine.

éléments biographiques

Phoebe Eustance
Phoebe Eustance (née en 1990) est une artiste et une chercheur.euse basé.e à Londres. Inspiré.e par la théorie queer et l’histoire des pratiques radicales en matière de soins de santé, son travail s’intéresse à la notion paradoxale de “contenance” implicite dans l’appareil socio-spatial de l’hôpital. Iel termine actuellement un doctorat à la Birmingham School of Art, provisoirement intitulé : Que(e)rying spaces of psychiatry : Embodied encounters of locked and secure mental health services (Rencontres incarnées des services de santé mentale verrouillés et sécurisés) et est lauréat.e du Gertrude Aston Bowater PhD Scholarship Award (Bourse de doctorat Gertrude Aston Bowater). En plus de sa pratique, Phoebe dirige également la recherche à Hospital Rooms, une organisation caritative qui s’occupe des arts et de la santé mentale. Iel a obtenu sa maîtrise en architecture de recherche à Goldsmiths, Université de Londres (2016) et sa licence en beaux-arts à l’Université de Leeds (2013). Son travail a été exposé à Hauser & Wirth (2022), au symposium Unlearning Temporalities (2022), à la 12e SAR International Artistic Research Conference (2021), au Nottingham Contemporary ISP (2020) et à la South London Gallery (2020).

Astrid Staufer
Astrid Staufer est architecte diplômée en 1989 de l’École Polytechnique (ETH) de Zurich, où elle s’est investie dans une recherche post-diplôme sur l’œuvre de Luigi Caccia Dominioni. En 1994 elle fonde avec Thomas Hasler l’agence Staufer&Hasler qui s’engage dans des projets de grandes envergures avec une attention particulière au paysage, aux territoires et à la culture artisanale suisse. Elle a été, et est, membre de divers commissions et groupes d’expertes pour la protection et valorisation du patrimoine et le développement des villes de Winterthur, Zurich, Bâle. A la pratique de l’architecture elle a associé l’enseignement dans plusieurs écoles d’architecture (à la Zürcher Hochschule Winterthur-ZHAW de 1997-2001 et 2004-2007) et depuis 2011 à l’Université Technique de Vienne avec Thomas Hasler.

Thomas Hasler
Thomas Hasler est également diplômé de l’École Polytechnique de Zurich, où il a préparé sa thèse de doctorat portant sur les églises de Rudolf Schwarz. A la profession d’architecte qu’il mène au sein du bureau Staufer &Hasler depuis 1994, il associe l’enseignement de la conception architecturale et de la construction : à l’Université de Genève (1999 – 2000) et avec Astrid Staufer à l’ETH de Zurich (2002 – 2004) et à l’EPFL de Lausanne (2007 – 2011). Depuis 2011, ils enseignent à l’Université Technique de Vienne dans la double chaire de construction et de conception, où Thomas Hasler codirige le département « Bâtiment et conception ».

Staufer & Hasler Architekten
L’agence se qualifie pour un large éventail de genres et d’échelles de construction différents (bâtiments publics scolaires, administratifs, sanitaires, sportifs et culturels, ainsi que logements et maisons individuelles). Leur travail s’oriente vers le local, intègre l’environnement immédiat et s’appuie sur la réflexion intellectuelle témoignée par leurs publications régulières. Parmi leurs réalisations les plus connues et célèbres figurent l’École cantonale de Wil (2001-2004), le Tribunal administratif fédéral de Saint-Gall (2008-2010), le Brandhaus de Zurich-Opfikon (2009-2011) et notamment l’Hôpital cantonal des Grisons à Coire (2015-2019). En 2015 l’agence est lauréate du Grand Prix Art / Prix Meret Oppenheim de l’Office fédéral de la culture.
staufer-hasler.ch

Partenaires
Tue 24 Oct 2023 / Reporté
Entrée libreenv. 60'
06.03 – 28.11.23

Cycle de rencontres : Habiter en claustrophile

Fabrique, pratique et critique de l’intérieur

Cycle de quatre rencontres organisées par le LéaV-Ensa Versailles, l’École Camondo Paris-MAD, le Centre culturel suisse. On Tour. Sous la direction de Claire Hoffmann, Alexis Markovics et Annalisa Viati Navone.

Concevoir l’intérieur. Pléthore de disciplines se disputent et se partagent ce champ d’exercice d’un métier qui a connu des évolutions différentes en France et en Suisse. Si les collaborations ont le mérite de déclencher des transferts de savoirs et méthodes plus immédiats et directs, le concepteur ‘polyvalent’ est lui aussi amené à regarder par-delà les limites de sa discipline, pour s’approprier d’autres méthodes et points de vue, à l’aune des nombreux facteurs qui jouent dans la conception d’un espace intérieur, notamment le bien-être de l’usager qui se mesure en termes de perception, de ressenti, de sensibilité.

Le cycle de rencontres se veut :

Un espace d’échange et de partage des réflexions sur la fabrication, la pratique, et la critique des intérieurs d’aujourd’hui qui évoluent vers des statuts plus hybrides, métissés, à repenser à l’aune des enjeux climatiques et des attendus des futurs usagers. Nous allons interroger les transferts de pratiques entre champs disciplinaires apparemment lointains, les branchements et collaborations entre l’architecture (dans toutes ses déclinaisons), le design, l’art, la scénographie, l’écologie, les sciences humaines et sociales, les neurosciences.

Une vitrine d’affichage de nouveaux modes de conceptions, de projets expérimentaux et de visions prospectives de la petite échelle du chez soi, de la taille d’un vaisseau spatial, à celle de la ville ou des habitats en milieu extrême. Artistes, architectes, designers sont invités à exposer leurs postures et projets à partir desquelles le débat s’engage.

Une traversée d’un point de vue à l’autre : chaque séance sera animée par un concepteur (la fabrique), un usager-interprète (la pratique) et un animateur (la critique). Les trois figures peuvent coïncider (le concepteur avec l’usager, ou l’usager avec l’animateur); une traversée d’une culture à l’autre : des regards croisés entre la France et la Suisse.

Rendez-vous les 6 mars, 23 juin, 24 octobre et 28 novembre 2023
Image : Marco Zanuso, Richard Sapper, MoMA container, ©Archivio del Moderno - Università della Svizzera italiana

Évènements passés
06.03
18:30
<p>Vues de l’exposition «Raum / Bewegung / Sound» (Space/Mouvement/Sound) © Paul Märki, Zürich</p>
Cycle de rencontres : Habiter en claustrophile
Atelier Marianne Burkhalter Christian Sumi Zürich, en conversation avec Roula Matar. En tant que lieux hors des conditions habituelles de ‘notre quotidien’, les expositions nous invitent à prendre des risques nouveaux, à expérimenter des technologies pionnières.
Cycle de rencontres : Habiter en claustrophile Marianne Burkhalter Christian Sumi
Expositions et installations. Une recherche éphémère
Paris
École Camondo
Parole
06 Mar
2023
23.06
10:00-12:00
Atlas Coelestis Zero G Microgravity Kinetic Sculpture © Design Team Architecture and Vision – Arturo Vittori and Andreas Vogler
Cycle de rencontres : Habiter en claustrophile
La rencontre entre Andreas Vogler, Emanuele Coccia et Charlotte Poupon nous emmène sur orbite afin de penser la conception des matrices spatiales, navettes ou vaisseaux, dans la perspective de missions de longues durées. Comment penser un intérieur quand l’extérieur n’existe pas ? Cet extérieur…
Cycle de rencontres : Habiter en claustrophile Andreas Vogler et Emanuele Coccia en conversation avec Charlotte Poupon
Penser l’intérieur quand l’extérieur n’existe pas?
Toulon
École Camondo Méditerranée
Parole
23 Jun
2023
24.10
/ Reporté
Hôpital cantonal des Grisons, à Coire © Roland Bernath, Zürich
Cycle de rencontres : Habiter en claustrophile
Discussion entre Staufer & Hasler Architekten avec l’artiste et chereur.euse Phoebe Eustance également chargé.e de recherche pour l’organisation d’art et santé mentale Hospital Rooms, et Charlotte Poupon designer et chercheuse au Léav ENSA Versailles et responsable des études à L’ENSCI.
Cycle de rencontres : Habiter en claustrophile / Reporté / Staufer & Hasler Architekten en conversation avec Phoebe Eustance
Beau bon utile. L’Hôpital rejoint le Palais
Paris
École Camondo
Parole
24 Oct
2023