Parcours performances
Trois parcours sont au choix.
Dès 14 ans
Le Centre Pompidou-Metz, le Passages Transfestival et le CCS ont imaginé une après-midi performance avec trois parcours possibles :
Parcours 1 – 16h
Smell of Cement + projection A Skewed Conversation d’Eman Hussein (35’)
La Peau Entre Les Doigts de Catol Teixeira (30’)
Humo y Polvo de Martina Calvo & Morgane Maret (30’)
Parcours 2 – 16h
The not so white cube de Davide-Christelle Sanvee (30’)
La Peau Entre Les Doigts de Catol Teixeira (30’)
Humo y Polvo de Martina Calvo & Morgane Maret (30’)
Parcours 3 – 16h
Workpiece de Anna-Marija Adomaityte & Gauthier Teuscher (30’)
La Peau Entre Les Doigts de Catol Teixeira (30’)
Humo y Polvo de Martina Calvo & Morgane Maret (30’)
Programme détaillé à dérouler.
Eman Hussein
Smell of Cement (20’) + projection du film A Skewed Conversation (15’)
Mémoire corporelle et mémoire du travail liées à l’espace : le travail avec le corps va au-delà de l’idée de la douleur et de la sueur du travail physique lui-même. Un point commun que partage les danseurs et les ouvriers du bâtiment.
www.emanhussein.org
éléments biographiques
Eman Hussein, née en 1994, est une danseuse, chorégraphe et cinéaste égyptienne basée à Zurich. Elle a étudié la danse, les arts de la rue, le théâtre et les arts martiaux. Ses œuvres fusionnent les mouvements quotidiens des travailleurs et la danse contemporaine, entre autres arts. Travailler avec des individus en dehors des institutions artistiques est sa principale source d’inspiration. Elle collabore avec des artisans et des travailleurs et vit avec eux pour apprendre leurs mouvements au sein de leurs ateliers. Ses films de danse combinent des aspects de l’espace public et des mouvements de danse contemporaine. Ils ont été montrés et récompensés au niveau international.
Distribution
Son : Youssra El Hawary
Dramaturgie : Nedjma Hadj Benchelabi
Soutien : Halaqat Brussels, Pro Helvetia Cairo
Davide-Christelle Sanvee
The not so white cube (30’)
Enracinées dans des réflexions sociales et politiques, c’est avec un esprit mordant que l’artiste d’origine togolaise nous livre in situ une réflexion engagée sur les failles des “white cubes” (espaces d’expositions).
‘Comment déjouer le racisme systémique en se réappropriant les codes qu’il produit ?
Comment faire partie du paysage urbain lorsqu’on est identifié comme l’intrus ? C’est dans cet univers isolé par sa couleur blanche que commence ma recherche sur la
White Cube, sanctuaire si familier à l’art ayant fait l’objet de plusieurs écrits. C’est
d’ailleurs en m’appuyant sur l’ouvrage « Inside the White Cube: The Ideology of the
Gallery Space » de Brian O’Doherty, que j’incarne cette performance, noir sur blanc.’
Davide-Christelle Sanvee
éléments biographiques
Davide Christelle est une performeuse suisse d’origine togolaise. Enracinées dans des réflexions sociales et politiques, ses actions sont parfois discrètes, souvent participatives. Sa pratique engagée se développe dans des lieux précis aux moyens de l’infiltration, du camouflage et de l’absence. Ses créations qui n’existent qu’une fois, prennent place in situ puis disparaissent. Autant de techniques où elle cherche à saisir l’instant précis du live. Suite à une formation à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD), elle poursuit avec un Master en Architecture d’intérieur au sein de la Sandberg Institut d’Amsterdam. En Septembre 2019, elle remporte le Prix Suisse de la Performance avec sa pièce « Le ich dans nicht ».
Anna-Marija Adomaityte & Gauthier Teuscher
Workpiece (30’)
Femme-machine dont les mouvements sont entraînés par un tapis roulant, la jeune artiste d’origine lituanienne transcende son expérience aliénante dans les cuisines d’un McDo avec ce spectacle-coup-de-poing sur le rapport du corps au travail.
« J’aime mon uniforme vert pomme. Son col, ses boutons fermés jusqu’à la gorge. Avec lui je crois que ce n’est pas moi qui suis là. C’est une Mensch-Machine sujette à la fatigue, à l’erreur, à l’intériorité, et au rêve. Come as you are – cet endroit est intemporel, aseptisé. Viande tendre et surgelés pastels, bien-être accumulé, les brûlures sur les doigts, filet-o-fish, filet-o-flesh. La meilleure employée du mois sourit sur la photo au mur, entre elle et moi il y a un nuage de parfum bon-marché. Le travail consume mon corps ; Lovin’ Beats Hatin’. Les lendemains passent en drive-in, je m’en souviens. » Riche de sa propre expérience dans un fast-food et agrémenté de témoignages de ses anciens collègues, Anna-Marija Adomaityte met en scène de manière simple mais brutale le lien entre endurance du corps et productivité, entre mouvements mécaniques et robotisation de la société. Mis en lumière et en musique par Gautier Teuscher, la pièce interroge les conditions physiques et sociales de travail, leurs effets sur les corps.
éléments biographiques
Anna-Marija Adomaityte
Née en 1995 en Lituanie, a étudié la danse contemporaine à la Manufacture – Haute école des arts de la scène de Lausanne. Elle a participé au concours Danse Élargie du Théâre de la Ville à Paris dans une création de Pierre Piton. Durant ses études, elle danse sous la direction de David Zambrano, Deborah Hay et Alejandro Ahmed et elle joue dans les créations de Neopost Foofwa, Jean-Daniel Piguet et Nina Negri. Sa première création, Daurade, un solo de danse qui se décline aussi sous une forme vidéo, est présenté au Festival International de la Danse Contemporaine de Mexico City en 2018. En parallèle de son activité d’interprète, elle poursuit un master d’arts visuels à l’ECAL – École cantonale d’art de Lausanne. Elle y crée, début 2019, une performance interprétée par Cheryl Ong, Untitled #1.
Gautier Teuscher
Passionné par la musique depuis son enfance, stimulé par une famille passionnée par les arts de la scène, Gautier pratique de nombreux instruments : batterie, piano, guitare, violon, violoncelle, basse etc. Autodidacte, il perfectionne sa maîtrise de la batterie durant 8 ans au Conservatoire de musique du Jura. Il se produit plusieurs fois par année en duo avec son père, interprétant les standards du jazz. À 19 ans, il quitte le Jura pour obtenir un CFC techniscéniste à la Manufacture – Haute école des arts de la scène de Lausanne et au Théâtre Am Stram Gram à Genève. Lors de sa formation il a notamment la chance de travailler avec Fabrice Melquiot, Omar Porras, Jean Bellorini et Joan Mompart. En 2018 il rejoint Cindy Van Acker et la Compagnie Greffe pour la création de Speechless Voices et accompagne la chorégraphe en tournée à travers toute la Suisse. Inspiré par les artistes qu’il côtoie et l’univers musical genevois, il décide de se lancer dans la musique électronique. En juin 2018 il collabore musicalement avec Paul Girard et Kana et présentent une production sur la scène de l’ADC – Association pour la Danse Contemporaine Genève à la Fête de la Musique à Genève.
Distribution
Conception et interprétation : Anna-Marija Adomaityte
Création sonore et lumière : Gautier Teuscher
Production : Cie A M A
Coproduction : Emergentia – temps fort pour la création chorégraphique émergente
Réalisé par L’Abri, le TU et l’ADC Genève.
Avec le soutien de : Ville de Genève – Canton de Genève – Loterie Romande – CORODIS Fondation Fluxum – Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture
Catol Teixeira
La Peau Entre Les Doigts (30’)
Cette performance se construit sur l’oscillation entre la présence et l’absence, sur le don et le déni de son propre corps, en utilisant les regards et les mouvements du public. C’est une danse qui plonge dans les vestiges de ce qui a été laissé derrière soi, oublié. La Peau Entre Les Doigts embrasse l’incertitude, les moments d’excitation et d’inconnu - observant la friction entre l’opposition et la soumission du corps à la gravité. La danse de Catol cherche à traverser les fissures, en relation constante avec les présences dans la pièce, comme dans un état perpétuel de transition sans destination fixe.
éléments biographiques
Catol Teixeira est un·e interprète et chorégraphe né·e au Brésil et actuellement basé·e à Genève. Iel est titulaire d’un bachelor en danse contemporaine de La Manufacture de Lausanne. Catol Teixeira a travaillé comme interprète pour plusieurs compagnies de danse et de cirque au Brésil entre 2011 et 2016. En 2016-2017, iel a fait partie du Bodhi Project/SEAD, à Salzbourg, et de ROAR, à Berlin. Iel a été artiste résident·e à Ponderosa Tanzland. La dernière pièce de Catol Teixeira, Clashes Licking, a été créée en novembre 2022 au Théâtre de l’Usine à Genève dans le cadre de la plateforme Emergentia.
Distribution
Concept et performance: Catol Teixeira
Création lumière : Justine Bouillet
Technique : Vinzenz Dittli
Bande son : DEDO, Chaos Clay and Necxya
Sound Edition : Nico
Martina Calvo & Morgane Maret
Humo y Polvo (30’)
Quand l’accrodanse et les arts visuels se rencontrent ça donne naissance à cette créature poilue mobile, se transformant lentement en chimère mi-femme mi-bête, troublante et surréaliste. Un univers poétique, étrange mêlant humour et sensibilité.
La recherche de mouvements se concentre sur la déconstruction d’une gestuelle quotidienne. Pour y parvenir, le duo créer des séquences de mouvements qui jouent entre fluidité et dynamismes, intégrant des inspirations provenant du monde animal et des insectes. Les locomotions et les comportements de ces êtres vivants ont servi de base à leurs explorations pour créer des motifs de mouvements innovants. Les mouvements de corps s’entrelacent pour créer des motifs d’engrenages, où chaque geste compte et où la gravité est jouée avec habileté. L’acro-danse est bien plus qu’un simple moyen d’expression. C’est l’outil grâce auquel elles peuvent prendre possession de l’espace et ainsi transmettre un message.
éléments biographiques
La compagnie Humo y Polvo, Fumée et Poussière en français, est né de la rencontre de deux artistes circassiennes, une chilienne et l’autre suisse. Leurs intérêts mutuels pour l’acro-danse et les arts visuels les ont menées à mettre leurs idées en commun et à partager la scène.
Après avoir vécues ensemble trois années de formation à l’école supérieure des arts du cirque à Bruxelles, précédées d’une formation en arts visuels spécifique à chacune, Martina et Morgane désirent maintenant se lancer dans leur première création ensemble en fusionnant les arts visuels et le cirque afin de créer un spectacle d’environ 40 minutes.
L’idée de mélanger les arts est venue très naturellement en imaginant une sculpture vivante. Elles ont imaginé une sculpture faite pour être portée, quelque chose à cheval entre un costume et un objet qui se suffit à lui-même. Cette sculpture est le point de départ de leurs mouvements et elle prend vie grâce à ceux-ci.
Martina Calvo
Elle rencontre le monde du cirque en Suisse à l’âge de 6 ans et n’en sortira plus. Après une maturité en Arts Visuels où elle développe son intérêt pour la sculpture, l’artisanat et la photographie, elle tente les auditions pour les écoles de cirque. Elle suit 2 ans de formation au National centre for circus arts à Londres où elle se spécialise en corde lisse puis elle est sélectionnée à l’école supérieure des arts du cirque de Bruxelles et termine sa formation en 2022. Tout au long de son parcours Morgane développe sa pratique de l’acrodanse, discipline dont elle est amoureuse, qu’elle associe avec sa technique aérienne grâce à une recherche entre terre et air où les deux disciplines s’influencent constamment. Être sur scène est une manière pour elle d’exprimer sa sensibilité et refléter le monde dans lequel on vit aujourd’hui.
Morgane Maret
Née en 1998 dans le centre du Chili, elle a commencé parfaire de la gymnastique artistique ce qui l’a menée ensuite à entrer, à l’âge de 16 ans, dans le monde du cirque. Celui-ci l’a complètement enchantée. Elle se passionne pour l’acrobatie, les mains à mains, le cadre aérien et le cadre coréen. À côté de sa pratique circassienne, Martina a obtenu un diplôme en dessin technique et figures humaines à l’Université du Chili et maintient à jour son exploration des arts visuels en créant des œuvres avec différents matériaux et techniques tels que le muralisme, le dessin et la sculpture. Aujourd’hui diplômée de l’école supérieure des arts du cirque de Bruxelles, elle dédie son énergie et son intensité au service de la scène pour exprimer librement ses idées.
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