Christian Gonzenbach
GONZENBOOK
Présentation de l’ouvrage en duo par l’artiste, Christian Gonzenbach, et Karine Tissot, directrice de la publication.
Au carrefour des sciences naturelles et des sciences artistiques, l’artiste genevois Christian Gonzenbach oeuvre pour réunir les différentes facettes d’un monde qui se comprend trop souvent par fragments. Dans cette monographie (direction de Karine Tissot ; Coédition L’APAGE/Infolio) retraçant quelques 20 ans de pratique, les plumes sont issues de la critique d’art – Sarah Burkhalter, Deborah Keller, Hervé Laurent, Karine Tissot, Charlotte Tron – ou de la science – Martin Pohl. Mais aussi d’horizons divers : céramistes – Philippe Barde, Amandine Gonzenbach, Toshio Matsui – rappelant une solide et première formation, conservateur au musée d’ethnographie de Neuchâtel – Bernard Knodel –, artistes – Katharina Hohmann, Pierre-Philippe Freymond –, philosophe – Stephan Freivogel –, entrepreneur et collectionneur – Pierre-Alain L’Hôte –, directeur honoraire du Musée de la chasse à Paris – Claude d’Anthenaise –, tous offrent des regards singuliers qui affinent la compréhension de son travail dense et effervescent, connu en Suisse comme à l’étranger pour avoir exposé aussi bien dans des musées, des galeries, des centres d’art que des festivals à travers le monde.
Présentation de l’ouvrage à la librairie su CCS en duo par l’artiste, Christian Gonzenbach, et Karine Tissot, directrice de la publication.
www.gonzenbach.net
« Le Gonzenbook procède en effet plus ou moins chronologiquement, en partant de la fin de 1998, vu que l’artiste est né à Genève en 1975. Le parcours photographique se voit truffé d’essais, demandés à des gens venant d’horizons différents. Cheffe de l’entreprise, Karine Tissot ouvre le bal avec un texte lumineux et clair, comme toujours avec l’historienne. »
Etienne Dumont dans Bilan
éléments biographiques
L’artiste suisse Christian Gonzenbach naît en 1975.
Plasticien, vidéaste, photographe, ses travaux intimement liés au quotidien sont empreints d’humour, de tragique ou de fantastique. Observateur attentif du quotidien, le point de départ de son travail est souvent une situation ordinaire, un état insignifiant, ou un objet usuel et banal.
Christian Gonzenbach conçoit des mondes invraisemblables, où il nous dévoile des éléments du quotidien entre rêve et cauchemar. Il explore malicieusement le potentiel de mutation offert par ces éléments pour créer un environnement tragique ou ironique, toujours extraordinaire.
“Dans mon travail, j’emploie un vocabulaire qui semble familier mais étrangement décalé. Ma recherche est d’explorer cette frontière ténue entre le normal et le bizarre, là où le monde perd son sens et bascule dans l’absurdité, le loufoque ou le poétique.
Je m’intéresse au phenomène de l’identification du spectateur envers l’animal observé. Souvent c’est pour le plaindre : « oh, il s’ennuie » ou « ce doit pas être drôle d’être toute sa vie dans une cage », au delà de ces clichés, on projette des intérêts ou des comportements typiquement humains sur des animaux dont on ne connaît pas le comportement. Voir un animal dans une situation (cage) étriquée nous déplait (avec raison). C’est pourquoi dans les zoos contemporains les enclos imitent l’environnement naturel de l’animal ou du moins tel qu’on l’imagine de façon idéale. Que se passerait-il si l’animal se retrouve dans un environnement mieux que dans la nature ? Qu’est-ce qui est mieux ? Mieux pour l’animal ou mieux pour nous ?” Christian Gonzenbach