Séance d’hypnose dans le cadre de la préparation de l’exposition (été 2008) / Photo: D.R.

Mélodie Mousset, Tatiana Rihs & Claudia Comte

Patapsychique

sam 18 oct – dim 30 nov 2008

A l’occasion de ses 75 ans, le Pavillon Suisse de la Cité Internationale universitaire de Paris accueille une exposition d’art contemporain à l’échelle du bâtiment qui tend à offrir une image inédite de ce patrimoine de l’architecture mondiale conçu par Le Corbusier. L’exposition  "Le Spectrarium" entend explorer les relations entre hantise et technique, et faire de ce monument historique, qui fut la première "machine à habiter" en collectivité de la modernité architecturale, une maison hantée.

Sur le mode d’un display décalé, Le Spectrarium transforme la vitrine du Centre culturel suisse de Paris en une antichambre spirite de l'exposition. Médiumnisme, hypnose et exorcisme, tour à tour expérimentés lors d’une résidence d'artistes au Pavillon Suisse dans le cadre de la préparation de l'exposition, livrent ici leurs secrets sous la forme de dessins, d'une sculpture et d'un film.

Drawing session under hypnosis at le Pavillon Suisse, 2008
avec des dessins de Valentin Carron, Samuel Dubosson, Elise Gagnebin-de Bons, Athene Galiciadis & Cédric Carles, Mark Geffriaud, Patrick de Glo de Besses, Simon Jaffrot, Philippe Kermoal, Körner Union, Laurent Kropf, Genêt Mayor, Mélodie Mousset,
Christian Pahud, Guillaume Pilet et Tatiana Rihs.
Le cahier présente les dessins produits par les artistes suite à une séance collective d'hypnose ericksonienne qui s'est tenue au salon courbe du Pavillon suisse. Cette forme d'hypnose souple a pour but d'amener conscient et inconscient à travailler ensemble, relier inconscient et créativité. Après 3 heures d'exercices de relaxation et de suggestion à mobiliser les ressources intérieures des sujets, les plasticiens ont été invités à prendre des crayons et laisser parler leur créativité galvanisée. Ces feuillets d'hypnose sont les témoins graphiques de cette expérience qui s'inscrit dans la tradition surréaliste. 5 €

Mélodie Mousset (1981) développe un intérêt particulier pour l'effet produit par la matérialité et l'expérience vécue qu'elle nécessite. Ses sculptures, à la géométrie tordue relèvent d'une hybridation onirique entre divers éléments hétérogènes, à la fois construits et organiques. La vidéo, le graphisme et la sculpture sont les moyens d'expression privilégiés par Tatiana Rihs (1976) dans son travail d'exploration génétique des formes. Les deux artistes ont collaboré à de multiples reprises pour des éditions de mobilier, création de ligne graphique, Elles font cette fois partie du trio de commissaires formé avec le philosophe Samuel Dubosson pour Le Spectrarium et présentent deux travaux dans la vitrine du CCSP, une vidéo et une sculpture.
Sans titre, sculpture, sagex, confettis, 2008
Ghost in the machine, vidéo, 15 min, 2008, images de : Mélodie Mousset, Valérianne Poidevin et Tatiana Rihs.

Arbuste de Claudia Comte (2008, chêne, sagex, mousse) dans la cour intérieure
Claudia Comte (1983) a obtenu son diplôme en arts visuels à l’ECAL en 2007. Ses peintures, sculptures à la tronçonneuse et pyrogravures explorent, dans une esthétique vernaculaire, l’univers de la campagne; son enfance; les animaux; les cartoons ou l’Amérique du Nord. Elle s’intéresse à la culture populaire et au monde rural comme un chemin direct d’expression. Avec les arbustes, série de 5 sculptures, dont un élément flanque la porte d’entrée de la bibliothèque, elle poursuit son travail à la tronçonneuse type art brut en citant des formes modernes (Arp, Brancusi), avec comme référence première l’art topiaire fantastique d’Edward aux mains d’argent.

sam 18 oct – dim 30 nov 2008